Si les marchés de l’immobilier et du crédit à la consommation ne sont pas au mieux, celui de l’assurance, lui, se porte bien. Dans sa dernière étude, la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) observe en effet en 2013 une hausse de 4 % des cotisations sur un an, à 189,5 milliards d’euros.
Principales « contributrices » : les assurances de personnes avec 139,1 milliards d’euros en 2013, soit une hausse de 5 % par rapport à 2012. Les cotisations en assurance vie représentent à elles seules 119,6 milliards d’euros en 2013, ce qui constitue un rebond de 6 % après deux années de baisse. Quant à la collecte nette (différence entre cotisations et prestations), elle affiche un résultat positif de 10,7 milliards d’euros après un exercice 2012 négatif.
« Cette reprise de la collecte est la conséquence d’une demande forte pour les contrats en euros comme pour les contrats en unités de compte », analyse la FFSA. Ces derniers, qui représentent 14 % de l’ensemble des cotisations d’assurance vie en 2013, sont en hausse de 3 milliards d’euros sur l’année ». Un résultat d’autant plus marquant que l’épargne des Français, elle, a reculé en 2013 (-7 %).
De leur côté, les cotisations des assurances de biens et de responsabilité représentent 50,4 milliards d’euros, soit une hausse de 2 % par rapport à 2012. « Si les deux principaux secteurs de la branche progressent moins vite qu’en 2012, le marché des particuliers (61 % du chiffre d’affaires) reste plus performant en 2013 avec une hausse de 2.7 % ; celui des professionnels évolue à moins de 1 % sur l’année ».
Le secteur est dominé par l’automobile avec 19,8 milliards d’euros, soit une hausse de 1.5 %. Cette variation marque toutefois un ralentissement (+2.9 % en 2013), conséquence de la baisse des nouvelles immatriculations.
Ce phénomène d'essoufflement est également observé avec l’assurance multirisques habitation. Si le secteur affiche une jolie hausse de 4 %, celle-ci n’en constitue pas moins la plus faible depuis dix ans.
Quant au secteur de l’assurance construction, il accuse une nouvelle baisse, la quatrième en cinq ans. La tendance s’est même accélérée avec -4 % en 2013, contre -2.4 % en 2012. Là encore, l’explication est conjoncturelle, liée à un secteur en déclin, le bâtiment.
(le 04 Février 2014)